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Discipline : Dessins / Techniques mixtes |
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Bloc
Les dessins de Bloc combinent l’encre et l’aquarelle, la plume et le pinceau et parfois même le scalpel et la seringue. L’aquarelle est, par nature, légère sur le papier. Bien délayée dans l’eau souterraine de l’inconscient, elle laisse chez Bloc transparaître quelque chose d’essentiel : la poésie, l’humour et comme un peu d’angoisse sur l’état du monde. Le tout sans négliger pour autant le détail qui tue. Sur (ou sous) le coup, cela semble des visions de premier jet, pleines de veine et de verve (mais Dieu merci, sans verveine, ce serait trop sucré). Décentrées, centrifuges et excentriques. Paul Klee n’est pas loin ; Miro ou Chagall rôdent dans les parages. Autour et alentour, il y a sans doute les dessins d’enfants ou d’aliénés, les graffitis des lavatories et les tags de portes de garages. On entrevoit des éléments d’architecture (un dôme ou une coupole par ex.), des silhouettes insaisissables, le galbe linéaire d’une jambe féminine, le visage (ou plutôt la tronche) d’un pape non identifié. On entrevoit l’esquisse de scènes triviales ou de gestes obscènes. On entrelit des mots incertains, des extraits de phrases, de la pensée en suspension. On doit donc beaucoup deviner. Les sujets -visiblement satiriques- sont effleurés d’un trait nerveux et incisif dans des couleurs douces, claires et lumineuses qui détonnent. Ici, on ne contemple pas dans la sérénité, on s’adonne à une gymnastique de l’œil et de l’esprit. Oh ! à première vue, rien de dramatique là-dedans. Avec Bloc, les blessures de la vie sont sans gravité : rien que des griffures, des éraflures et des égratignures. L’aquarelle est, par nature, légère sur la rétine. (H. Jean)
"Les univers finis de BLOC se déroulent sur un fil infini qui parcourt les pays colorés ou sombres de tous les milieux de la société mis en valeur ou critiqués avec brio. Au premier regard on sait en quel patelin on se trouve: ensuite, l’œil part dans toutes les directions, il nous entraîne dans une visite endiablée tant il y a de sujets à découvrir. On s'en va alors pour un long et beau voyage, on sait aussi qu’on n’est pas près d’arriver au terminus (d’ailleurs, y a-t-il un terminus?) et qu’il ne sera pas question de descendre en marche. Et si on a oublié le lait sur le feu, peu importe, le tableau admiré prime et le lait n’a qu’à chauffer lentement. Pas de la BD, peut-être du F(il)D… En tout cas de belles histoires qui charment à coup sûr, d’autant plus qu’elles promettent chaque jour au spectateur un regard neuf par la quantité des découvertes à venir. Heureux qui peut s’arrêter à volonté devant une œuvre de BLOC pour remettre son chrono à l’heure d’un humour ébouriffant, nécessaire aujourd’hui à l’instar de celui d’Ensor il y a 120 ans."
John F. Ellyton
Quelques mots sur le travail de l'artiste ... Le langage de Bloc, trouve sa place sur une feuille immaculée qu'il remplit de lignes frivoles, d'arabesques souples reliées à une multitude de personnages, de mots, d'objets divers et d'éléments architecturaux. L'artiste s'inspire des grandes villes et de ses éléments qui forment notre vie. De ces villes qui l'attirent, le fascinent mais l'oppressent également. Son travail est fait de collages, de dessin, d'écriture et de peinture. Les couleurs y sont très présentes et la figuration en ressort dans des teintes rares. Il en découle un travail vivant et plein de fantaisie, où des détails minutieusement dessinés côtoient des ébauches de figures quelquefois érotiques. m.marin
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2008
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